Le Burkina Faso revient à sa devise de 1984

À Ouagadougou, le Conseil des ministres  a adopté, mercredi, deux avant-projets de loi de révision de la Constitution, dont  l’un pour modifier la devise du Burkina faso et revenir à l’ancienne attribuée par feu Thomas Sankara.

Le premier avant-projet adopté par le Conseil des ministres, ce mercredi, porte modification de l’article 34 de la Constitution, alinéa 4 relatif à la devise du pays « Unité-Progrès-Justice ».

« Le projet de loi constitutionnelle vise à modifier cette disposition et consacrer dorénavant +La Patrie ou la Mort, nous vaincrons+, comme devise du Burkina Faso », a indiqué le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala.

Il a soutenu que ce changement vise à renforcer le sentiment patriotique d’une part, et d’autre part à faire revivre la flamme de l’engagement citoyen.

Cette devise avait été attribuée au pays par le père de la Révolution d’août 1983, Thomas Sankara, avant d’être modifiée en 1997.

« Malgré le changement de devise intervenu en 1997, l’on note que +La Patrie ou la mort, nous vaincrons+ reste et demeure dans la conscience populaire (comme) tout un symbole quand il s’agit d’affirmer le sentiment patriotique et l’acceptation du sacrifice suprême pour la Nation. L’usage au quotidien de cette devise aussi bien dans les discours officiels que dans la vie courante des Burkinabè n’est plus à démontrer », a souligné le compte rendu du Conseil des ministres.

Le deuxième avant-projet concerne la possibilité de recourir, sous certaines conditions, à la consultation parlementaire pour les accords relatifs à l’entrée du Burkina Faso dans une confédération, fédération ou union d’Etats.

« Tout en maintenant l’approbation par référendum du peuple parce que la souveraineté nationale est au peuple qui l’exerce, il a été nécessaire d’y adjoindre un alinéa qui permet, en fonction des circonstances, de l’urgence et des cas de force majeure, et après avis du Conseil constitutionnel de bien vouloir y procéder, à l’approbation de ces accords qui consacre une fédération, une confédération par la voie législative », a expliqué le ministre Bayala.

Les deux avant-projets seront soumis à l’approbation des députés de l’Assemblée législative de transition (ALT).

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