L’OMS appelle à renforcer les stratégies de sécurité routière

L’Afrique concentre près d’un cinquième de tous les décès dus à la circulation routière dans le monde, alors qu’elle ne compte que 3 pour cent des véhicules dans le monde.L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé les pays africains à déployer des efforts concertés pour mettre en œuvre une série d’interventions visant à renforcer les stratégies nationales de sécurité routière sur le continent qui affiche les taux de mortalité routière les plus élevés au monde.Selon l’OMS, ces interventions incluent l’adoption de politiques favorisant des systèmes de transport durables, le renforcement des cadres législatifs en matière de sécurité routière, l’investissement accru dans les systèmes de gestion des données, l’amélioration du système de soins après l’accident et le lancement de projets de recherche adaptés aux défis uniques du continent. L’agence onusienne assure le secrétariat de la Décennie d’action des Nations unies pour la sécurité routière (2021-2030), qui vise à réduire d’au moins 50 pour cent le nombre de décès et de blessures dus aux accidents de la route dans le monde d’ici à 2030.

D’après la mise à jour la plus récente du « Rapport de situation sur la sécurité routière en 2023 dans la Région africaine de l’OMS », le taux de décès dus aux accidents de la route en Afrique ont augmenté de 17 pour cent entre 2010 et 2021 alors qu’ils ont diminué de 5 pour cent au niveau mondial pendant la même période. Ces accidents ont entraîné la perte de près de 250 000 vies humaines sur les routes du continent rien qu’en 2021.

L’Afrique concentre près d’un cinquième de tous les décès dus à la circulation routière dans le monde, alors qu’elle ne compte que 15 pour cent de la population mondiale et seulement 3 pour cent des véhicules dans le monde. L’augmentation des accidents mortels sur les routes africaines est due à plusieurs facteurs, notamment l’insuffisance de législations et de normes en matière de sécurité routière.

En effet, aucun pays de la région ne s’est encore doté de lois conformes aux meilleures pratiques concernant les cinq principaux facteurs de risques comportementaux en matière de sécurité routière, à savoir : l’excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse, le non-port du casque à moto et de la ceinture de sécurité en voiture et l’absence de dispositifs de retenue pour enfants, selon l’OMS. Le continent affiche le taux de mortalité routière le plus élevé au monde : 27/100 000 habitants, soit trois fois plus que la moyenne de 9/100 000 en Europe, d’apres l’agence onusienne spécialisée.

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