Conseil de sécurité : pour une meilleure représentation africaine

Le président sierra-léonais Julius Maada Bio, en tant que représentant actuel de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), a lancé un appel pour une réforme structurelle visant à garantir une représentation plus équitable de l’Afrique.

Lors d’un débat de haut niveau organisé le 12 août 2024, sous la présidence tournante de la Sierra Leone au CSNU pour le mois d’août, Julius Maada Bio a insisté sur l’importance d’une révision de la composition du Conseil afin de mieux refléter les réalités géopolitiques contemporaines. Le débat, intitulé « Maintien de la paix et de la sécurité internationales : Remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité », a rassemblé de nombreux acteurs internationaux influents.

Le président Bio a mis en avant l’urgence d’une réforme pour renforcer l’efficacité et la légitimité du CSNU, particulièrement dans le traitement des questions de sécurité mondiale. Il a souligné que l’Afrique, en tant que continent aux défis sécuritaires complexes, devrait bénéficier d’une plus grande influence au sein de cet organe. Il a plaidé pour l’octroi de sièges permanents à l’Afrique, avec tous les droits et privilèges associés, ainsi que pour une augmentation du nombre de sièges non permanents, conformément aux recommandations du consensus d’Ezulwini et de la déclaration de Syrte.

Cette initiative a reçu un soutien important, notamment de la part du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et du Président de l’Assemblée générale, Dennis Francis. Les membres du Comité des 10 chefs d’État de l’Union africaine sur la réforme du CSNU ont également exprimé leur appui.

Ce débat a mis en lumière le paradoxe de la sous-représentation de l’Afrique au sein des instances décisionnelles du Conseil de sécurité, malgré la fréquence des questions africaines à l’ordre du jour. Cette situation pose des questions sur la légitimité des décisions prises par le CSNU concernant les affaires africaines.

L’événement s’inscrit dans une dynamique plus large de discussions sur la gouvernance mondiale, en amont du Sommet de l’avenir prévu pour septembre 2024. Il est attendu que ces échanges alimentent les réflexions sur le « Pacte pour l’avenir », qui vise à redéfinir un ordre international plus inclusif et représentatif.

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