Inondation au Mali : Quand le ciel gronde, les Maliens tremblent

Après la canicule mortelle au Mali, les pluies diluviennes prennent le relais, suscitant la peur des habitants lorsque de lourds nuages couvrent le ciel.

Si tout le pays a ressenti les dernières précipitations, la localité la plus touchée est sans conteste celle de Bla, dans la région de Ségou, où les dégâts ont été importants.

Les fortes pluies, dépassant les 100 millimètres, qui se sont abattues sur Bla les lundi 22 et vendredi 26 juillet, ont causé d’importants dégâts matériels.

Le ministre de la Santé et du Développement Social, médecin colonel Assa Badiallo TOURE, accompagné du ministre Commissaire à la Sécurité Alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, du président de la Commission Santé et Développement Social du CNT, Aboubacar Sidiki Fomba, et des autorités locales, dont le Gouverneur de la région de Ségou, a visité la ville de Bla le mardi 30 juillet 2024 pour évaluer les dégâts et apporter le soutien d’urgence des plus hautes autorités du pays.

Les premières évaluations indiquent que 876 ménages ont été affectés dans tout le cercle de Bla, représentant 9731 personnes, dont 3533 femmes et 3068 enfants. Environ 1930 maisons ont été endommagées et 1587 se sont effondrées. Plusieurs bâtiments publics et privés ont également été touchés, dont certaines unités du Centre de Santé de Référence, le magasin de Save The Children et le Centre d’Autonomisation des Femmes de Bla. Après Bla, la région de Koulikoro a également été gravement affectée. En effet, suite à une forte pluie enregistrée en fin de matinée, de nombreux ménages ont été inondés dans la ville de Koulikoro. Le bilan fait état d’importants dégâts matériels, mais heureusement, aucun blessé ni perte en vies humaines n’a été signalé. Au total, plus d’une trentaine de familles sinistrées ont été rapidement secourues par les équipes de la protection civile.

Lorsque les nuages s’accumulent, chacun prend ses précautions pour éviter les zones inondables. Il n’est pas rare de voir les automobilistes se précipiter pour rentrer chez eux avant l’arrivée de la pluie. Ainsi, quand le ciel gronde, les Maliens tremblent, notamment à cause des caniveaux bouchés par les déchets, ce qui contribue aux inondations. Le changement climatique, qui entraîne des précipitations plus abondantes, aggrave également la situation. En bref, le grondement du ciel provoque une panique générale dans la capitale malienne, car des quartiers entiers, y compris des quartiers administratifs, s’effondrent sous la pluie. Le mardi précédent, le quartier de Sebenikoro a été paralysé par une vague de pluie qui a submergé le pont « Woyoyako ».

Pendant environ quatre heures, la population est restée piégée par cette pluie torrentielle. Les autorités, par le biais des services météorologiques, encouragent les médias à se familiariser avec les concepts météorologiques et les changements climatiques afin de mieux sensibiliser la population.

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