Un avant-projet de nouvelle constitution en Guinée 

Près de trois ans après avoir pris le pouvoir par un coup d’État contre Alpha Condé, les militaires au pouvoir en Guinée ont présenté un avant-projet de nouvelle constitution.

Les militaires au pouvoir en Guinée ont présenté lundi un avant-projet de nouvelle constitution qui devrait être soumis à référendum avant la fin de l’année, et limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.

La présentation du document s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, de représentants du corps diplomatique, de partis politiques, d’acteurs de la société civile, lors d’une cérémonie au siège du Conseil national de transition (CNT), une assemblée tenant lieu d’organe législatif, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’avant-projet de constitution est composé de 205 articles, a indiqué le rapporteur de la commission des lois, Jean Paul Kotebedouno. Il prévoit notamment une limitation des mandats du président à deux, l’instauration d’un système de parrainage pour l’élection présidentielle, un âge minimum de 35 ans et maximum de 80 ans pour se présenter, la mise en place d’un nouveau Parlement avec deux chambres : une Assemblée nationale et un Sénat.

« L’élaboration de cet avant-projet obéit à une démarche participative et inclusive », a affirmé M. Kotebedouno.

Des séances de travail thématiques devraient être organisées « très prochainement pour enrichir le document » avant sa remise au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a dit le président du CNT Dansa Kourouma.

Près de trois ans après le coup d’État qui a renversé le Président Alpha Condé en septembre 2021, la perspective d’un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée ne cesse de s’éloigner.

La Junte a déjà fait savoir qu’elle manquait à l’engagement, initialement pris sous la pression internationale, de céder la place à un régime civil d’ici à fin 2024.

Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, avait récemment refusé mercredi de s’engager formellement sur un retour des civils au pouvoir en 2025.

Il avait cité parmi les préalables la tenue d’un référendum constitutionnel que le général Mamadi Doumbouya s’est engagé selon lui à organiser d’ici à la fin de l’année.

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