Après la rencontre avec les autorités traditionnelles et les représentants des confessions religieuses, l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, également président de la commission de l’avant-projet de la Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation, a rencontré, le mardi 23 juillet 2024 au CICB, des responsables de partis politiques ainsi que des associations à caractère politique.
Cette rencontre visait non seulement à clarifier le contenu du projet, mais également à solliciter les précieux conseils des responsables de partis politiques et des associations à caractère politique.
Dans son mot introductif, M. Maïga a souligné que l’organisation de cette rencontre répond à une exigence du président de la transition afin de trouver des solutions entre les Maliens. C’est pourquoi les partis politiques ne peuvent rester en marge.« Conformément à l’article 8 de sa mission, la commission s’engage à rencontrer individuellement et collectivement toutes les parties prenantes afin de promouvoir et cultiver un esprit de paix durable dans une nation meurtrie par des années de conflit », a-t-il déclaré.
Lors de son intervention, M. Aboubacar Diallo, président du Parti démocrate malien (PADEM), a exprimé ses préoccupations concernant l’efficacité des accords précédents. « Les accords pour la paix et la réconciliation ont été abandonnés par les autorités de transition. Je souhaiterais connaître certains résultats de ces accords afin de nous assurer qu’ils répondent réellement aux besoins de notre peuple et de notre nation », a-t-il affirmé. M. Diallo a également souligné l’importance de l’engagement de tous les acteurs politiques dans ce processus pour garantir sa réussite.
Quant à l’ancien ministre, secrétaire général du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), M. Djiguiba Keïta dit PPR, il a exprimé sa requête de la libération de ses camarades : « Nous devons aborder la question des détenus politiques. Je réclame la libération de nos 11 camarades kidnappés, car leur détention constitue une entrave à notre démarche de réconciliation nationale. La justice et la liberté doivent prévaloir si nous voulons construire une paix durable », a-t-il déclaré .
Dans ses éléments de réponse, le président de la commission a estimé avoir écouté les préoccupations des responsables de partis : « Nous ne sommes pas là pour vous donner des leçons. Les accords de la réconciliation ont été déclarés caducs », a-t-il estimé avant de demander aux responsables des partis de s’impliquer davantage afin de restaurer la dignité et surtout la conquête d’un Mali souverain.
À noter que la rencontre a permis à plusieurs autres intervenants de partager leurs perspectives et suggestions sur le projet de charte.