Digitalisation du système ouest-africain d’accréditation

Le projet de digitalisation des systèmes d’accréditation et d’évaluation de la conformité en Afrique de l’Ouest a été lancé, ce lundi 8 juillet 2024, à Abidjan, lors d’un atelier régional.

Le Système ouest-africain d’accréditation (SOAC) a lancé ce projet avec l’appui financier du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et l’appui technique de l’ONUDI.

Il vise à renforcer le pool d’évaluateurs en accréditation par pays, notamment dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, en utilisant les outils numériques. Les pays bénéficiaires sont ceux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et la Guinée.

Lors de cet atelier, les organismes d’évaluation de la conformité (OEC) accrédités par le SOAC, ont été mis en avant dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’accréditation 2024, qui a eu lieu autour du thème : « Autonomiser demain, façonner l’avenir ».

Bernard Bau, le responsable du projet « Digitalisation des systèmes d’accréditation et d’évaluation de la conformité en Afrique de l’Ouest », à l’ONUDI, a expliqué que « cette digitalisation permet des évaluations à distance ».

« Non seulement, ça permet de ne pas se déplacer systématiquement pour aller vérifier la conformité des normes sur place dans les laboratoires et les organismes de conformité, en général, mais ça permet de répertorier toutes les étapes de la chaîne de conformité et de les attester », a-t-il ajouté.

Tidiane Boye, le représentant de l’ONUDI en Côte d’Ivoire, s’est réjouie de la triple reconnaissance du SOAC auprès des faîtières d’accréditation, notamment la Coopération africaine d’accréditation (AFRAC), la Coopération internationale d’accréditation des laboratoires (ILAC) et le Forum international d’accréditation (IAF).

Le représentant du ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Emmanuel Tra Bi, a salué ce projet d’intégration qui vise à garantir la santé des populations de la région et qui vient impulser la compétitivité des produits et services.

L’accréditation, soutiendra-t-il, constitue un levier stratégique pour le développement économique futur des nations. Elle crée, en outre, des conditions favorables à une croissance inclusive et durable, ainsi que le respect des exigences environnementales.

Il a, par ailleurs, souligné que « l’accréditation contribue à l’intégration des technologies de la 4éme révolution industrielle, telles que l’Intelligence artificielle, la robotique et l’Internet ». Cet avantage permet aux entreprises d’innover dans leur processus de développement avec une protection garantie des données.

En Côte d’Ivoire, ce nouveau projet est complémentaire de celui sur l’Industrie 4.0 en cours de mise en œuvre par l’ONUDI. Pour Tidiane Boye, cette initiative démontre qu’après la Côte d’Ivoire, la région a fait le choix de prendre à bras le corps le défi que constitue la digitalisation.

Pour sa part, le SOAC, un fleuron de la qualité au sein de la Cedeao, mobilisera ses plateformes numériques dans l’exécution de ce projet, notamment pour les actions de renforcement des capacités comme pour celles d’évaluation d’accréditation, suivies d’émission d’attestations d’accréditation.

Il est envisagé, au cours du projet, des mécanismes de coopération avec les experts locaux qui partageront à terme les bonnes pratiques. Et ce, en vue de permettre une harmonisation des questions d’accréditation et de normalisation dans la région.

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