La cherté des billets d’avion entre les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a un impact considérable « sur le développement du tourisme, du commerce et de la libre circulation des personnes et des services ».
Le transport aérien est un luxe dans l’espace communautaire de la Cedeao. C’est l’une des principales remarques faites par les chefs d’Etat de la région au sortir de leur réunion tenue dimanche 7 juillet à Abuja, au Nigéria. Ils se disent préoccupés par le coût élevé du voyage par avion entre les quinze pays de l’union économique, censée promouvoir l’intégration régionale.
Le transport aérien dans l’espace Cedeao est « considéré comme l’un des plus élevés du continent » africain, a fait remarquer la conférence des chefs d’Etat, soulignant que cette situation a un impact non négligeable « sur le développement du tourisme, du commerce et de la libre circulation des personnes et des services ».
Les dirigeants ouest-africains demandent ainsi « aux ministres du Transport aérien et aux autorités de l’aviation civile des États membres de travailler avec la Commission pour mettre en œuvre la politique commune de la Cedeao en matière de redevances, de taxes et de droits d’aviation, afin de mettre effectivement le transport aérien au service du développement économique, et d’approfondir le processus d’intégration régionale ».
Ils se sont prononcés en outre sur les obstacles à la libre circulation des personnes et des marchandises le long des corridors régionaux. Ils ont chargé pour cela la Task Force du Schéma de Libéralisation des Échanges de la Cedeao (SLEC) d’accélérer la mise en œuvre des mesures visant à lever les barrières.
« La Conférence salue l’opérationnalisation du Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (SIGMAT), qui constitue un outil efficace pour sécuriser la circulation des marchandises le long des corridors, lutter contre la fraude et améliorer sensiblement la mobilisation des recettes douanières. A cet égard, elle invite tous les États membres à faire usage de cette plateforme numérique », ont indiqué les chefs d’Etat de la région avant d’inviter la Commission à fournir une assistance technique aux États membres en vue du déploiement effectif du Système SIGMAT.