Ce prix, qui vise à combler les lacunes critiques dans la compréhension de l’anxiété, de la dépression et de la psychose en Afrique, est ouvert aux innovateurs, aux chercheurs et aux startups qui concourent pour un maximum de dix prix, d’une valeur de 200 000 livres sterling chacun, assortis d’une année de financement.
Le Centre africain de recherche sur la population et la santé (APHRC, sigle anglais) annonce, dans un communiqué parvenu mardi 2 juillet 2024 à APA, avoir commencé aujourd’hui à recevoir les candidatures pour le Prix des données sur la santé mentale – Afrique 2024.
L’appel à candidatures, qui s’étend du 1er au 30 juillet 2024, fait suite à un programme virtuel gratuit de renforcement des capacités d’une durée de cinq mois. Plus de 1 300 personnes de toute l’Afrique ont participé au programme, qui couvrait des domaines tels que la science des données, les politiques fondées sur des données probantes, la prise de décision, l’Intelligence artificielle (IA) et l’inférence causale, entre autres.
L’APHRC affirme avoir facilité la mise en relation des équipes de recherche en fonction de leurs compétences complémentaires, comblant ainsi les lacunes potentielles et aidant à former des équipes multidisciplinaires. Les candidats peuvent soumettre leurs propositions à l’adresse suivante : https://www.mentalhealthdataprizeafrica.aphrc.org/applications. Ceux retenus seront annoncés le 15 octobre 2024, après un processus d’évaluation rigoureux.
« Le Prix des données sur la santé mentale – Afrique 2024 n’est pas seulement un concours ; c’est un appel à l’action pour que les esprits les plus brillants d’Afrique s’attaquent à l’un des problèmes de santé les plus pressants de notre époque. Nous recherchons des idées révolutionnaires, développées avec la contribution de différents acteurs de la promotion du bien-être mental, qui utiliseront les innovations dans la science des données et les connaissances fondées sur les données pour transformer les soins de santé mentale sur l’ensemble du continent », a indiqué Catherine Kyobutungi, Directrice exécutive de l’APHRC, citée par la note parvenue à APA ce mardi.
Elle a encouragé les esprits passionnés et créatifs, dévoués à l’amélioration des résultats en matière de santé mentale en Afrique, à poser leur candidature pour ce prix et à avoir un impact tangible à l’avant-garde de la recherche et de l’innovation pionnières.
La santé mentale reste un aspect essentiel et souvent négligé de la santé en Afrique. Des recherches récentes menées par les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) mettent en évidence une augmentation substantielle des troubles mentaux, avec des millions de personnes touchées par l’anxiété, la dépression et la psychose. Pourtant, il subsiste une disparité importante dans la disponibilité et l’application d’informations fondées sur des données pour s’attaquer à ces problèmes.
« L’accueil enthousiaste réservé à notre programme de renforcement des capacités témoigne de la reconnaissance croissante de l’importance des données pour révolutionner la recherche en santé mentale. Nous attendons avec impatience les idées novatrices qui émergeront de ce prix pour combler les lacunes importantes dans la compréhension des défis et des interventions fondées sur des preuves pour l’anxiété, la dépression et la psychose en Afrique », a affirmé Dr Ekin Bolukbasi, responsable du prix des données chez Wellcome, également cité par le communiqué.
Les problèmes de santé mentale semblent gagner en importance en Afrique, le nombre d’années perdues pour cause d’invalidité en raison de troubles mentaux et de troubles liés à l’utilisation de substances ayant augmenté de 52 % entre 2000 et 2015, alors même que la population du continent s’est accrue de 49 %.