La gestion financière de la Commune VI du District de Bamako est dans l’œil du cyclone après la publication d’un rapport de vérification couvrant les exercices 2019 à 2022. Ce rapport dévoile une série d’irrégularités financières et administratives qui dépassent l’entendement, révélant un laxisme érigé en mode de gestion.
C’est sans appel ! Le Receveur-percepteur n’a produit que des états financiers incomplets, omettant systématiquement les soldes de clôture des exercices précédents. Cette négligence criante rend la gestion financière non seulement opaque mais aussi hautement suspecte. Les régisseurs de recettes et d’avances n’ont même pas pris la peine de prêter serment, et les paiements des factures ont été effectués sans les certifications nécessaires, ouvrant ainsi la porte aux abus financiers.
Les détails sont tout simplement scandaleux. La vérification a révélé que des primes et indemnités de fonction ont été octroyées de manière irrégulière pour un montant de 25 millions de FCFA. Les recettes provenant des célébrations de mariages, s’élevant à près de 59 millions de FCFA, n’ont pas été déclarées. Plus alarmant encore, les fonds destinés à l’amélioration des rendements scolaires et aux cantines scolaires, totalisant plus de 239 millions de FCFA, n’ont pas été justifiés. Où est passé cet argent ?
Cette déroute financière ne fait que souligner le laxisme et l’incompétence des responsables municipaux. Ces pratiques douteuses et malhonnêtes ont été transmises au Procureur de la République chargé du Pôle National Économique et Financier ainsi qu’au Président de la Section des Comptes de la Cour Suprême. La suite est connue.
De toute façon, la gestion de la Commune VI du District de Bamako est un exemple flagrant de la manière dont le laxisme et le manque de responsabilité peuvent mener à une déroute financière. Les citoyens de la Commune VI méritent mieux que cette gestion catastrophique et irresponsable de leurs fonds publics.