Mali : Sikasso : Le président Assimi Goïta attendu demain

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, est attendu ce week-end dans la capitale du Kénédougou. L’annonce de son arrivée sur les terres de Bemba Traoré, le preux et de Tièba Traoré, autre figure de la résistance à la pénétration coloniale a été bien accueillie avec enthousiasme par la population de la région qui attend avec impatience de lui réserver un accueil des grands jours.

Au cours de cette visite à Sikasso, le chef de l’État aura un agenda très chargé. Le colonel Assimi Goïta posera la première pierre de la nouvelle Université de Sikasso qui sera bâtie dans la Commune rurale de Gongasso. Le président de la Transition procédera également à l’inauguration du Stade Babemba Traoré entièrement rénové.

Rappelons que c’est Mme la gouverneure de la Région de Sikasso, Mme Kanté Marie Claire Dembélé, qui avait donné le premier coup de pelle de cette rénovation en septembre dernier. Le chef de l’exécutif régional avait déclaré à l’époque que la réhabilitation du stade Babemba Traoré était un projet d’envergure pour Sikasso. Cette promesse faite par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, à Kayes le 23 juillet dernier est une preuve du soutien apporté à la région.

Mme le gouverneur de Sikasso avait également expliqué lors du lancement des travaux de rénovation qu’il s’agissait de construire plusieurs bureaux, des salles de presse, des vestiaires modernes, deux salles VIP, une piste d’athlétisme avec tartan, une tribune officielle climatisée. Il fallait tout ça pour mettre le stade de Sikasso dans les normes de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fédération internationale de football association (FIFA). Le Kénédougou attend donc avec impatience d’accueillir le chef de l’État pour inaugurer ce joyau.

Par ailleurs, le président Goïta visitera plusieurs infrastructures routières. La promotion des infrastructures de transport est l’un des axes majeurs de la vision des autorités pour un Mali émergent à travers la mise en place d’un système de transport intégré, fiable et efficace.

C’est dans le cadre de la mise en œuvre de certaines actions de cette politique que le département de tutelle a programmé la réalisation d’un projet de construction d’une route 2X2 voies traversant la ville, un échangeur, un viaduc et l’ aménagement de 10 kilomètres de voies urbaines dans la ville de Sikasso. L’objectif global du projet est de contribuer à l’amélioration de la mobilité humaine à Sikasso en vue de rendre meilleure la qualité de vie des habitants et dynamiser les échanges économiques au niveau national et régional. D’un coût global de plus de 28 milliards de Fcfa, ces travaux ont permis la construction d’un viaduc d’une longueur de 450,5 mètres, situé au carrefour de l’OUA, de ses voies et rampes d’accès sur la RN7 d’une longueur d’environ 550 mètres.

L’échangeur de type «trompette» est au carrefour de la RN7 route de Bamako et de la R11 route de Koutiala avec des voies d’accès de 1.220 mètres. Pour les voies urbaines à Sikasso, les travaux comprennent l’aménagement et le bitumage de 10 kilomètres de voies à travers la ville.

La délégation du président de la Transition visitera également la bretelle bitumée allant de Katélé (RN7) à Kadiolo-Zégoua (32 Km), ainsi que 4 km de voiries urbaines aménagées dans la localité de Kadiolo. Le chef de l’État doit également procéder au lancement de la distribution gratuite de vivres aux plus démunis, mais aussi décorer plusieurs acteurs du monde agricole.

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L’UNIVERSITE COÛTERA 52 MILLIARDS DE FCFA

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta arrive samedi à Sikasso. Dans l’agenda de la visite du chef de l’État, il est prévu la pose de la première pierre de l’Université de Sikasso. Il est bon de préciser que la population de Sikasso et les étudiants en particulier attendaient avec impatience une autorité compétente pour donner un coup d’accélérateur au projet d’infrastructures universitaires dans la région. Qui mieux que le chef de l’état lui-même pour lancer les travaux ?

L’Université de Sikasso doit être bâtie sur une superficie de 400 ha dans le village de Gongasso, situé à une trentaine de km de Sikasso pour un coût global évalué à 52 milliards de Fcfa. Lors du lancement des activités de l’Institut universitaire de développement rural (IUDR), une faculté de ladite université en janvier dernier, le coordinateur des activités d’opérationnalisation de l’Université de Sikasso, Badiè Diourté, avait souligné : « pour un début , près de 200 étudiants seront inscrits. Les filières prévues sont relatives au génie rural, au machinisme agricole, à la construction métallique et à la transformation agroalimentaire».

Il faut noter que les autorités régionales comme le gouverneur de la région, Mme Kanté Marie Claire Dembélé, le maire de la Commune urbaine de Sikasso, Kalifa Sanogo, les chefs de services régionaux, les autorités traditionnelles et coutumières, les enseignants, les parents d ‘élèves, bref tout le monde, ont retenu l’initiative de construction de l’Université à Sikasso.

Toute chose qui, selon eux, empêchera les nouveaux bacheliers de la région de vivre les difficultés liées à l’accès aux universités de Bamako et de Ségou. à savoir, le logement, le transport ainsi que l’adaptation socioculturelle.

L’étudiante Fatoumata Diamouténé se réjouit déjà de l’annonce de l’arrivée du président de la Transition, mais surtout de savoir que le chef de l’État posera la première pierre de l’Université de Sikasso. Pour elle, cela enlève une grosse épine du pied des étudiants de la région qui n’auront plus (en tout cas pour la majorité) à rejoindre Bamako ou Ségou pour poursuivre des études universitaires.

Mme Kanté Marie Claire Dembélé accorde beaucoup d’importance à l’arrivée du colonel Assimi Goïta pour la pose de la première pierre de l’Université de la région. Elle se réjouit de la bonne nouvelle avant de saluer l’initiative des autorités de la Transition.

Lors de sa visite à Sikasso, en avril dernier, sur le site de l’Université à Gongasso, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Bouréma Kansaye, avait expliqué clairement que les premiers étudiants avaient déjà été sélectionnés par un appel à candidature. Selon le ministre, les pré-inscriptions étaient déjà faites et 167 étudiants sélectionnés entameront les cours dans la filière de la technologie alimentaire.

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