Le gouvernement de la Transition malienne a suspendu depuis le 10 avril les activités des partis politiques et des associations à caractère politique.
Le jeudi 20 juin 2024, aux environs de de 19 heures, la gendarmerie malienne a fait une descente chez Moustapha Dicko, vice-président de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-Pasj), en plein cœur de la capitale malienne, Bamako. Au total, 11 leaders politiques étaient réunis chez lui de manière informelle. Ils ont tous été interpellés, ce qui a suscité des remous au sein de l’opinion publique.
Cette intervention fait suite à la décision controversée des autorités, prise le 10 avril, de suspendre toutes les activités politiques jusqu’à nouvel ordre. Mais cette mesure ne semble pas concerner le Premier ministre, Choguel Maïga qui continue de recevoir ses partisans et de discuter ouvertement de politique.
Depuis l’annonce de cette suspension, des voix se sont élevées pour critiquer cette décision. Parmi les personnes arrêtées, on trouve des figures bien connues de la scène politique malienne. Il s’agit de Mohamed Aly Bathily, ancien ministre, Moustapha Dicko de l’Adéma-Pasj et Mamadou Traoré, président du parti Union. Il y a également Samba Coulibaly, Abdramane Korera, Laya Guindo, Moulaye Omar Haïdara, Amadou Maïga, Yaya Sangaré, Male Camara et un autre Mamadou Traoré d’Alternative pour le Mali.
Sur la scène internationale, de nombreuses voix se sont récemment élevées également contre la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national, la qualifiant de tentative de réduire l’espace d’expression politique. L’arrestation de ces leaders est perçue comme un signe inquiétant de répression contre des voix discordantes.
Sur la toile, nombreux sont les Maliens qui expriment leurs inquiétudes face à cette situation suivie avec une grande attention. Cette vague d’arrestations semble marquer un tournant dans les tensions politiques du pays, où les libertés d’expression et les activités politiques sont de plus en plus menacées. Les observateurs internationaux ont récemment appelé à une révision de cette politique pour permettre un dialogue politique ouvert et inclusif.
Les familles et les proches des leaders arrêtés sont profondément préoccupés, espérant une résolution rapide et pacifique de cette crise. Les regards se sont tournés vers les autorités de Transition, dans l’attente d’un geste d’apaisement et d’un retour à une vie politique normale.