L’objectif est de faire face aux périodes de sécheresse et de réduire les risques des inondations.En Tunisie, pays exposé à un stress hydrique élevé, le barrage Bouhertma, exploité depuis 1976, a été réhabilité à la faveur d’un projet de surélévation soutenu par le gouvernement fédéral allemand. Ce projet est cofinancé par la Banque allemande de développement (KfW) qui agit pour le compte du gouvernement fédéral allemand et le ministère tunisien de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche à hauteur de 91 millions de dinars (environ 27 millions d’euros).
Situé à Jendouba (nord-ouest), ce barrage est désormais doté d’une capacité de 145 millions de mètres cubes, contre 122 millions de mètres cubes auparavant, selon le ministère de l’Agriculture. L’objectif est d’améliorer le transfert de l’eau potable de cette région relativement pluvieuse vers les zones plus sèches du centre de la Tunisie, a indiqué l’Ambassade d’Allemagne à Tunis.
Le barrage permettra ainsi de mieux faire face aux périodes de sécheresse et de réduire les risques des inondations, vu que les précipitations sont devenues de plus en plus imprévisibles dans ce pays d’Afrique du Nord. Il favorisera également le raccordement de 3400 petits agriculteurs dans les environs du barrage au réseau d’irrigation.
Les effets du changement climatique se font déjà ressentir en Tunisie qui connaît des périodes de sécheresse et d’extrême chaleur de plus en plus longues et une plus faible pluviométrie annuelle. Avec une moyenne de 450 mètres cubes d’eau par habitant et par an, la Tunisie se trouve sous le seuil de la pauvreté hydrique estimé à 500 mètres cubes par habitant et par an. Selon les projections du World Resources Institute (WRI), la Tunisie figure parmi les 44 pays qui seront confrontés à des niveaux de stress hydrique « extrêmement élevés », d’ici à 2040.