Culture : La valorisation des pagnes tissés au Mali

Dans le but de valoriser et diriger notre code vestimentaire vers le traditionnel, le promoteur d’une boutique de pagnes tissés, Soro Shop, Gaoussou Soro, s’est exprimé ce mardi 4 juin 2024 dans sa boutique située à Baco Djicoroni Golf.

Un style qui séduit la majorité de la population, bien que certains ne disposent pas de ressources suffisantes pour s’en procurer. Valoriser nos produits locaux est un combat pour Soro. Selon lui : « L’initiative est de valoriser et consommer ce que nous produisons, comme on le dit en bambara (An ka kèh an yèrè yé), consommer africain. Ma boutique existe depuis 2017, j’achète et je revends. »

Originaire du Burkina Faso et habitant du Mali depuis plus de 20 ans, le promoteur de Soro Shop vend non seulement des pagnes tissés, mais est aussi concepteur d’autres modèles qui les rendent plus attrayants : « Je crée aussi de la valeur ajoutée, c’est-à-dire je transforme en utilisant de la teinture et des mélanges de tissus pour les rendre encore plus beaux. Tout le monde achète mes produits ; il n’y a pas de préférence particulière, mais les femmes aiment plus le mélange (avec Bazin, brodé ou autres tissus) que les hommes. » explique Soro.

On distingue beaucoup de sortes de pagnes tissés. À Soro Shop, il y a le Faso Danfani, qui est 100% burkinabé, Dalifini ou kobafini, qui est malien, ainsi que des cartables personnalisés faits avec du pagne tissé, des sacs, etc.

Amadou Yacouba Diarra, un passionné de la culture, souligne l’importance des pagnes tissés : « J’aime l’originalité et la simplicité. En plus, je trouve que valoriser notre production locale ne peut que faire du bien à notre culture et notre économie, renforçant ainsi notre identité. Que ce soit le Faso Danfani, le Dalifini ou autres, je trouve que c’est pareil, à part quelques petites différences de design. »

Choguel Kokalla Maïga est un adepte des produits traditionnels. Pour le journaliste Oumar Koita : « Quand quelqu’un s’habille en pagne tissé, on voit directement l’identité africaine. Ce mode d’habillement est déjà mis en valeur par le Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga et beaucoup d’autres membres du gouvernement. La tenue est surtout appréciée si elle est portée par une femme. Cela donne l’impression d’être bien éduquée et de s’habiller décemment, de façon sobre et correcte. Chaque Africain doit mettre un accent particulier sur nos valeurs et les promouvoir, car si nous ne le faisons pas, qui le fera à notre place ? »

Djenebou Karambé, originaire de Bandiagara, partage son avis : « J’aime bien les pagnes tissés, je me sens bien dedans, ainsi que mes sœurs et la plupart de mes amies, surtout si c’est pour valoriser ma culture. »

Ceux qui ne disposent pas de ressources nécessaires s’abstiennent d’en acheter pour satisfaire d’abord leurs besoins essentiels.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *