Cette information a été donnée ce jeudi 25 avril 2024, à l’occasion de la célébration de la 17ème Journée Mondiale couplée à la Semaine Nationale de Lutte contre le Paludisme, placée sous le thème « Promouvoir l’équité en santé, l’égalité des genres et les droits de l’homme ». La cérémonie tenue sur le Terrain de la Cité des Infirmiers en Commune II, a été présidée par le secrétaire général du Ministère de la Santé et du Développement Social, le Pr Abdoulaye Guindo.
Dans son discours de lancement, le Pr Guindo a évoqué l’urgence de poursuivre les investissements et les innovations en recherche contre le paludisme, une maladie qui continue de peser lourdement sur la santé et les moyens de subsistance des populations maliennes malgré sa prévention et son traitement possibles.
Pour l’occasion, il a dévoilé des chiffres alarmants, alertant qu’en 2022, le paludisme a touché 249 millions de personnes dans le monde, avec une légère baisse des décès mais une augmentation des cas. Il précise que l’Afrique, en particulier, supporte le fardeau le plus lourd, avec 94 % des cas et 95 % des décès.
Selon les données du Système Local d’Information Sanitaire, ajoute-t-il, le paludisme constitue la première cause de morbidité avec un taux de 37,7% et de mortalité avec un taux de 24,4% au Mali.
Et de rappeler que le Mali, engagé dans la lutte contre cette maladie, a mis en place diverses stratégies, notamment la gratuité des traitements pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes, la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides, et des campagnes de prévention régulières.
Il estime que ces initiatives ont donné des résultats satisfaisants avec une baisse du taux d’incidence de 172 ‰ en 2022 à 151 ‰ en 2023, une couverture élevée en tests de confirmation et en médicaments pour les enfants, ainsi qu’une augmentation de la proportion de ménages équipés de moustiquaires.
Cependant, malgré ces avancées, des défis persistent, notamment en termes d’équité en santé. Les populations les plus vulnérables, comme les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées, restent confrontées à des difficultés d’accès aux soins. L’OMS recommande donc d’adapter les politiques et stratégies de lutte pour inclure ces groupes marginalisés.