Malgré la levée des sanctions de la Cedeao, la desserte de Niamey reste interdite aux passagers français.

Air France confirme la suspension des vols au départ de Paris vers Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso) jusqu’au 30 mars, soit à la fin de la saison d’hiver IATA. Ce qui ne signifie pas que les dessertes reprendront à partir du 1er avril, des conditions politiques et diplomatiques devant aussi être réunies. Notons que la compagnie française Corsair n’est pas touchée et continue à desservir Bamako au départ d’Orly.

Pas d’alternative

Depuis le mois de septembre et la fermeture de l’espace aérien du Niger aux aéronefs français, la solution pour aller de Paris à Niamey consistait à passer par Casablanca en volant avec Royal Air Maroc, Tunis avec Tunisair, Alger avec Air Algérie, mais aussi Istanbul avec Turkish Airlines, Addis-Ababa avec Ethiopian, etc. Le temps de voyage, correspondance comprise, va de sept heures à près de vingt heures. De plus, depuis le mois de février, les passagers titulaires d’un passeport français sont refoulés à l’entrée au Niger. Aussi les compagnies ne les embarquent plus, ayant la charge de les réacheminer. Pour les membres de la diaspora, il n’y a guère d’alternative, les frontières terrestres étant également fermées.

Toutefois, les chefs d’État des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis fin février à Abuja, ont décidé la levée d’une grande partie des sanctions visant Niamey. Un assouplissement qui pourrait être réciproque.À LIRE AUSSI Niger : ce casse-tête à gérer avec la fermeture de l’espace aérien

Pertes financières

Air France-KLM, qui présentait récemment ses comptes 2023, est confrontée à des résultats financiers décevants en Afrique de l’Ouest, en particulier dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Air France plus précisément voit son chiffre d’affaires amputé de milliards de FCFA dans cette région. C’est la conséquence des tensions avec les pays de l’AES, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

L’impact négatif sur les opérations d’Air France-KLM, entraîne des coûts exceptionnels de 65 millions d’euros pour la compagnie aérienne. Ces coûts sont générés par des frais de sécurité supplémentaires, des annulations de vols et des détournements des vols vers d’autres aéroports.

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