Le Premier ministre déposé au M5-RFP : À qui reviendra la Primature ?

Au cœur d’une polémique avec ses alliés, Dr Choguel Maiga a été l’objet d’une décision susceptible de lourdes conséquences. Le chef du gouvernement malien a été en effet déposé par ses camarades politiques en tant que Président du Comité Stratégique du M5-RFP, le mouvement ayant fait chuter le régime d’IBK en 2020.

Dans un contexte de difficilement accouchement d’un remaniement ministériel imminent, une nouvelle tendance conduite par l’Imam Oumarou Diarra, Me Mountaga Tall et Jeamille Bittar, entre autres, a mis fin au mandat de Choguel Maïga à la faveur d’une session extraordinaire suscitée à cet effet, le mardi 5 Mars, par les désormais anciens alliés du chef du Gouvernement. Dont les ennuis politiques résultent des fortes divergences qu’entretiennent les leaders de l’aile politique de la Transition qui multiplient les sorties médiatiques sur fond de révélations compromettantes.

L’air d’un règlement de comptes aux relents d’isolement politique susceptible de coûter son poste à l’actuel locataire de la Primature. Il faut dire qu’à l’issue du remaniement de juillet dernier, l’intéressé faisait déjà l’objet d’un isolement gouvernemental avec l’éviction de la quasi-totalité des ministres sous la même bannière politique que lui, tandis que sa marginalisation au sein de la scène politique dans son ensemble se juge au refus de beaucoup d’acteurs d’intégrer le gouvernement avec Choguel Maïga comme chef d’équipe.

Il convient de rappeler, par ailleurs, que la rectification de la Transition avait été amorcée sur une base précise : l’attribution de la Primature au M5 que le « clivant » PM n’incarne plus depuis sa destitution par cette aile politique de la Transition. Toutes choses qui ouvrent la voie à une kyrielle d’hypothèses et d’interrogations : acter la fin de mission du PM avec l’éventualité de son remplacement par un leader issu de la fronde ayant eu raison de lui, soit l’avènement à la Primature d’une personnalité neutre favorable aux rois de Kati.

En définitive, il n’est pas exclu que les acteurs du RFP sortent plus perdants que vainqueurs de leurs empoignades et déballages qui déteignent par ailleurs sur l’ensemble du fait partisan.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *