Acquisition de drones : Vers une poussée des frappes aériennes

Au moment où la Mauritanie sert de base arrière à des terroristes qui s’infiltrent sur le territoire malien, l’acquisition des appareils de surveillance et d’attaque est une nécessité. Le président de la transition le colonel Assimi Goïta a remis, la semaine dernière, au pavillon présidentiel de l’Aéroport international président Modibo Kéïta de Sénou, de nouveaux drones de type Bayraktar TB2 au chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, le général Alou Boï Diarra.

Au moment où des attaques récurrentes visent les camps militaires, beaucoup saluent l’acquisition de ces équipements qui sont reconnus pour leur capacité opérationnelle au combat et pour le renseignement. La surveillance des milliers de kilomètres des frontières entre le Mali et certains pays est difficile sans ces moyens aériens.

Certains considèrent ces joyaux technologiques comme des instruments puissants entre les mains de Sadio Camara, le ministre de la Défense et des Anciens combattants. Les groupes armés terroristes qui tentent de se soustraire des tirs de ses armes aériennes auront du mal à s’échapper. La cérémonie de remise s’est tenue en présence du président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw, du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara.

Des diplomates des pays partenaires du Mali ont également assisté à l’événement qui rassure les experts. Le Mali s’est engagé, depuis trois ans, dans un processus de régénération de ses capacités de défense pour assurer sa souveraineté, protéger son intégrité territoriale et préserver son unité. Selon le ministre de la Défense et des Anciens combattants, les Forces armées maliennes ont été dotées d’ équipements plus sophistiqués, d’armements et d’équipements individuels, de véhicules de combat terrestre, de radars de surveillance de l’espace aérien, d’avions de chasse, d’ hélicoptères de combat et de manœuvre, de drones de reconnaissance et d’attaque.

Selon le gouvernement, depuis 2023, les Forces de défense et de sécurité possèdent des infrastructures et sont dans de meilleures conditions de vie et de travail. «Pour une utilisation optimale, vous nous avez donné le plus important, des ressources humaines bien formées et dotées d’un bon moral. Grâce à tout cela, nous avons obtenu et maintenu le meilleur carburant pour une armée : la confiance et le soutien de la nation», a dit le colonel Sadio Camara.

Selon lui, l’année dernière, le niveau atteint par l’Armée a permis au Mali d’achever le retrait des forces internationales dont l’action inefficace et contreproductive n’avait eu pour effet, sinon pour objectif, que de maintenir le statu quo d’un État faible dont l’existence est menacée par des groupes armés hybrides utilisant les modes d’action du terrorisme pour servir des intérêts bien masqués.

« Après les pressions et les menaces qui n’ont pas eu d’effet sur la trajectoire, il nous avait été prédit le vide sécuritaire, voire le chaos. Au contraire, nous avons repris le contrôle de notre territoire, et nous avons renforcé la stature de notre État, désormais reconnu et respecté sur la scène internationale. Nos partenariats stratégiques et notre Alliance avec les autres États du Sahel confortent notre volonté de continuer sur la voie de la dignité», a souligné le colonel Sadio Camara.

Pour lui, cette année, il s’agira de consolider cette dynamique, et de mobiliser toutes les énergies de notre peuple pour que le Mali n’ait plus jamais besoin d’intervention extérieure pour assurer sa sécurité. «C’est le sens de la décision historique de privilégier une appropriation nationale du processus de paix au Mali», a précisé le ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Selon lui, si l’incurie des organisations continentales et sous régionales a rendu impossible l’application de solutions africaines aux problèmes africains, ici au Mali, tout sera fait désormais pour trouver des solutions maliennes aux problèmes maliens.

A ses dires, les systèmes d’armes puissants et ultramodernes, mis à la disposition de nos forces, obéissent à des règles d’engagement strictes. Et les FAMa, dit-il, savent faire preuve de retenue malgré leur supériorité. « Cette éthique issue de nos valeurs ancestrales constitue la différence majeure entre nos forces professionnelles et les hordes de criminels sans foi ni loi que nous combattons», a rappelé le colonel Camara. Avant de prévenir que les partenaires l’ont compris, et continuent de d’accorder leur confiance et leur soutien. Il a, à cet effet, remercié la Fédération de Russie, la République populaire de Chine et la République de Türkiye pour leur coopération loyale et sincère.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *