Surpeuplement carcéral : la Maison d’Arrêt Centrale de Bamako compte plus de 4000 détenus au lieu de 400

L’alarme a été sonnée par Aguibou Bouaré, le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), lors de l’émission « Grand Jury » diffusée le jeudi 4 janvier 2024 sur la chaîne de télévision Renouveau. M. Bouaré a vivement dénoncé la situation de surpopulation carcérale dans divers établissements pénitentiaires, mettant en évidence le recours systématique aux mandats de dépôt par les juges.

Le surpeuplement carcéral est aujourd’hui un problème mondial, et le Mali ne fait malheureusement pas exception. La Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA), conçue pour accueillir 400 détenus, abrite actuellement environ 4000 personnes, entraînant de multiples violations des droits des détenus.

Selon le président de la CNDH, Aguibou Bouaré, « le recours systématique au mandat de dépôt n’est en aucun cas un indicateur dans la lutte contre la corruption ». La CNDH a constamment préconisé le respect des dispositions du code de procédure pénale, soulignant que la liberté devrait être la norme et la détention l’exception.

Il est souligné que la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a fréquemment dénoncé la situation carcérale tout en émettant des recommandations aux plus hautes autorités du pays.

Malheureusement, le constat est aujourd’hui déplorable : la surpopulation carcérale dans les prisons constitue une réalité préoccupante qui porte atteinte à la dignité humaine. En 2023, la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA), conçue pour accueillir 400 détenus, en comptait déjà 4000. Dans cette situation, tant que le recours systématique au mandat de dépôt persiste, construire davantage de prisons ne résoudra pas le problème de surpopulation carcérale.

Aguibou Bouaré, le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), souligne que la défense des droits de l’homme n’est pas une tâche facile. À plusieurs reprises à Mopti, dans certaines Brigades de gendarmerie, la CNDH a été empêchée de voir les détenus malgré des appels désespérés et des correspondances. Cette situation perdure.

Pour remédier à cette situation préoccupante, Aguibou Bouaré, le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en appelle au gouvernement pour prendre des mesures urgentes afin de résoudre ce problème et garantir les droits fondamentaux des détenus.

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