Mali: l’audience de dissolution du parti SADI renvoyée au 12 février prochain

La  procédure de dissolution  engagée par  le contentieux général de l’Etat contre  le Parti Solidarité Africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) a été  renvoyée au 12 février 2024.

Cette audience précédemment fixée, le 8 janvier 2024, a été renvoyée au 12 février  prochain  à la demande   de la défense du parti SADI. L’assignation  à la justice  pour dissolution   a été déclenchée par le    contentieux général  de l’Etat.  Elle fait suite aux déclarations de l’opposant politique, Oumar Mariko, en exil depuis mai 2022,  concernant la reprise des hostilités entre l’armée malienne et les groupes armés  signataires de l’accord d’Alger retombés dans la rébellion contre l’Etat central.

Depuis  son  pays d’exil, Oumar Mariko justifie les raisons de cette assignation en justice. Selon lui, le parti SADI  est visé  par les autorités  parce qu’il  n’a pas accepté de suivre les militaires. «  On  doit faire profil bas à cause des menaces et des atteintes à la liberté d’expression. Plusieurs militants qui avaient créé le Mouvement pour la paix au Mali afin de s’exprimer ont été arrêtés et ont passé plusieurs mois dans les locaux de la Sécurité d’État : certains sont toujours en prison », a  déclaré Oumar Mariko.

Malgré  la procédure de justice engagée contre  son parti, Oumar Mariko estime que le parti conservera sa ligne politique et idéologique. « Nous refusons de rencontrer l’administration tant que ce déni de droits existera. C’est tout cela qui explique le courroux des autorités contre le Sadi. Ils veulent abattre d’abord le Sadi pour faire comprendre aux autres qu’ils n’auront aucun scrupule à les éliminer », a ajouté l’opposant en exil dans un article  publié sur le site du journal l’Humanité.

Les responsables du parti n’étaient  pas au courant   du renvoi de l’audience du 8 janvier  à une autre date. Pour cause,  il  pense  que c’était juste une audience de constitution car  il y avait seulement ’une semaine de délai entre la réception de l’assignation et l’audience.  D’ores et déjà,  les responsables du parti SADI annoncent qu’ils se battront  contre cette  procédure  de dissolution  devant les juridictions nationales voire au niveau de la Cour de justice de la CEDEOA et de l’Union africaine.

La procédure de dissolution  engagée par le contentieux  général de l’Etat contre le parti SADI est vue d’un mauvais œil au sein de la classe politique. Le week-end passé,  l’ancien premier ministre, Moussa Mara, désigné  candidat à la présidentielle prochaine par son parti, a  déploré  «  la restriction  et autres atteintes à la liberté d’opinion ».  Selon lui, les actions de dissolution  à l’encontre des partis politiques du faite d’émission d’opinions divergentes et contradictoire doivent être acceptées  par les autorités de la transition.

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