Au Sénégal, la candidature de Ousmane Sonko sérieusement compromise par la Cour suprême

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la confirmation en cassation du jugement de la Cour d’appel sur le procès en diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, une condamnation qui priverait le chef de l’opposition sénégalaise sa candidature à la présidentielle de 2024 au moment où plusieurs candidats déclarés sont appelés à régulariser leurs parrainages par le Conseil constitutionnel.

EnQuête indique que l’opposant Ousmane Sonko est « hors course » pour la présidentielle après que la Cour suprême a confirmé jeudi sa condamnation de six mois avec sursis pour diffamation et injures publiques face au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un verdict qui a des « conséquences » sérieuses sur sa participation à la prochaine présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 février 2024. « Je dois me rendre à l’évidence que les adversaires de Sonko ont réussi à l’éliminer de la présidentielle », souligne Khoureychi Ba, l’un des avocats du maire de Ziguinchor (sud) alors que « l’avocat général auprès de la Cour suprême avait demandé la cassation de l’arrêt de la Cour d’appel ».

Les Echos note que Sonko, « débouté par la Cour suprême » dans son pourvoi en cassation, est « écarté par Mame Mbaye Niang » de la présidentielle de 2024, notant qu’avec « la condamnation à six mois avec sursis, il est inéligible pendant cinq ans ». Walf Quotidien écrit de son côté que Sonko est « exclu de la présidentielle » par cette décision de justice alors que son avocat Bamba Cissé précise dans Yoor-Yoor que son client est « toujours dans la course » à la prochaine présidentielle car « la décision ne le prive pas de ses droits civiques ».

Source A note en revanche que c’est une « fin de rêve pour Sonko » là où L’Observateur identifie un « Mame Mbaye GaNiang face à Sonko », soulignant que la confirmation du verdict de la Cour d’appel rend « inéligible » le leader du parti du dissous Pastef, en détention préventive depuis cinq mois. Le Témoin note que, « en confirmant la condamnation de Sonko par la Cour d’appel, la Cour suprême termine avec panache le boulot ». « En mode fast-track, dans le traitement d’une affaire de +diffamation+ le plus rapide de l’histoire du Sénégal, Ousmane Sonko a été définitivement condamné hier par la Cour suprême. Pile poil, le jour de clôture du contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel », remarque le journal.

Les Echos souligne d’ailleurs qu’au quatrième jour de contrôle des parrainages, « un candidat a été arrêté pour fraude sur parrainages » alors que Anta Babacar Ngom, une jeune femme d’affaire d’affaires également candidate à ce scrutin, était « la star du jour » pour avoir réussi à passer cette fastidieuse étape pour sa première expérience électorale. En outre, « Khalifa Sall et Amadou Ba passent sans surprise » tandis que « Abdoul Mbaye, Mame Boye Diao, Bassirou Diomaye Faye et Abdourahmane Diouf sont en sursis », devant compléter des parrainages dans les prochaines vingt-quatre heures.

Walf Quotidien note ainsi que les candidats « Premiers ministres redoublent », montrant à l’affiche Idrissa Seck, Cheikh Hadjibou Soumaré, Souleymane Ndéné Ndiaye, Abdoul Mbaye et Mahammed Boun Abdallah Dionne, d’anciens chefs de gouvernement qui doivent compléter des parrainages pour espérer que leurs candidatures soient retenues par le Conseil constitutionnel.

Le Quotidien se focalise sur les profils de Bassirou Diomaye Faye, Aminata Touré et Abdoul Mbaye qui ont des « destins en sursis » en ce qu’il leur reste des parrainages à compléter, avec le risque qu’ils présentent des « doublons externes » ou des parrains non retrouvés sur le fichier, une situation qui pourrait être fatale à leurs projets de candidature à la présidentielle de 2024. Ces trois personnes « devront repasser au Conseil constitutionnel pour régulariser le nombre de parrains qui leur manque pour avoir le minimum requis, soit 44.231 », souligne le journal.

A un peu plus d’une semaine du début de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football en Côte d’Ivoire, Les Echos trouve « les Lions décontractés, mais plus déterminés que jamais ». Après avoir suivi la séance d’entraînement des champions d’Afrique en titre, le journal note que Sadio Mané et Lamine sont « les stars » tandis que Krépin Diatta est « le +taiseux+ », faisant remarquer au passage les absences de Youssouf Sabaly et Idrissa Gana Guèye.

Boulaye Dia, Pape Matar Sarr et Sény Dieng, qui avaient quelques soucis physiques ces derniers jours, ont été laissés « sur la touche » par le sélectionneur Aliou Cissé qui ne veut pas prendre de risques. En revanche, Abdallah Sima, l’attaquant sénégalais en forme du moment avec son club écossais Glasgow Rangers, était « au petit trot avec massage » hier là où le capitaine « Kalidou Koulibaly a amené son propre kinésithérapeute » pour bien préparer la compétition que le Sénégal veut gagner une deuxième fois d’affilée.

Stades semble être rassuré, après avoir assisté à une séance de préparation de l’équipe nationale sénégalaise qui se déroule à Dakar, par « des Lions gonflés à bloc » face au « défi de conserver le titre ». « On a des armes pour le faire ; Je sais comment ça va se passer ; Faire tout pour ramener le trophée ; Nous sollicitons les prières de tous les Sénégalais » sont les discours qui transparaissent dans la communication des membres de la sélection sénégalaise interrogés par le quotidien sportif, témoignant d’un état d’esprit positif à huit jours du début de la Can.

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