Fermeture de certaines radios pour non-paiement de redevance : L’Urtel propose un moratoire à la HAC

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL) s’est exprimée au sujet du communiqué concernant les lettres de notification de fermeture de certaines radios au Mali par la Haute Autorité de la Communication (HAC). Cette prise de position a eu lieu à la Maison de la Presse, sous la présidence de Mamadou Bocoum, président de l’URTEL, en présence de plusieurs membres de l’organisation.

À la suite de la décision de la HAC, environ quarante radios ont reçu des notifications de fermeture en raison de retards de paiement des redevances de quatre années, en commençant par 2020. Cette décision concerne huit radios de la région de Kayes, une à Kita, deux à Koutiala, sept à Nioro du Sahel et quatre à Bougouni.

Selon l’URTEL, bien que la HAC ait déclaré dans son communiqué qu’elle accorderait un traitement de faveur aux radios opérant dans les zones d’insécurité au centre et au nord du Mali, la fermeture de plusieurs stations a été constatée. Il s’agit de trois radios à Youwarou, de la seule radio de Djenné et de Teninkou. S’ajoutent à cette liste trois de Douentza, six de Ségou et deux de San.

Selon le président de l’URTEL, ces radios n’ont pas refusé de payer les redevances de fréquence, mais elles accusent du retard dans leurs paiements. Cette situation est justifiée par les conséquences de la pandémie de coronavirus, les sanctions jugées illégitimes et inhumaines de la CEDEAO, les efforts déployés pour rétablir la souveraineté du pays et la lutte contre le terrorisme.

L’URTEL, bien qu’elle n’approuve pas la décision de la HAC, se dit respectueuse des lois de la République. « Dans notre communiqué, nous n’avons aucune intention d’invective ou d’injure. Cependant, l’URTEL ne soutient pas la fermeture des radios à un moment où tous les Maliens devraient s’unir pour accompagner les autorités de la transition dans la réussite de la refondation de l’État », précise le président, avant de proposer un moratoire en vue de parvenir à une solution consensuelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *