SANTÉ : Bientôt un vaccin pour réduire le fardeau du paludisme au Mali et en Afrique subsaharienne

La nouvelle est tombée ce jeudi 12 octobre 2023 lors d’une rencontre qui a a été mise à profit pour ouvrir les débats sur un énième vaccin antipaludique appelé « R21 Matrix-M » récemment homologué par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La réunion en question a enregistré la présence de la représentante du Ministre de la Santé, de la directrice générale du programme national de lutte contre le paludisme, du représentant de l’OMS, du Malaria Research and Training Center (MRTC), ainsi que de l’équipe scientifique d’essai clinique ayant testé ledit vaccin dans des districts sanitaires du Mali.

Après le RTS, S homologué en 2021, un second vaccin antipaludique est sur le point d’arriver. Ce vaccin intervient à un moment où le paludisme continue de constituer un véritable problème de santé publique. Selon le Rapport mondial sur le paludisme 2022 de l’OMS, 247 millions de cas de paludisme ont été enregistrés, entraînant 619 000 décès dus au paludisme. Le rapport indique que la plupart de ces cas (77 %) surviennent chez des enfants de moins de cinq ans, et que 95 % des cas et des décès surviennent en Afrique au sud du Sahara.

« Le paludisme demeure un problème de santé publique au Mali, constituant la première cause de morbidité (43 %) et de mortalité (27 %), selon les données rapportées dans le système national d’information sanitaire en 2022 à travers le DHIS2, malgré les progrès enregistrés au fil des années », rappelle la représentante du Ministre de la Santé et du Développement Social, avant d’estimer que l’homologation du nouveau vaccin R21 Matrix-M est une grande opportunité qui s’offre à nous pour combler le déficit de couverture de l’ensemble de nos cibles.

Ainsi, ce second vaccin vient en renfort au premier, dont la quantité de doses n’était pas suffisante pour couvrir les besoins de l’Afrique. « Après deux ans, nous sommes heureux de la mise en place d’un deuxième vaccin très efficace et qui sera disponible en quantité suffisante à un coût abordable d’ici la mi-2024 », se réjouit le Professeur Allassane Dicko de l’Université des Sciences et Technologiques de Bamako, qui est également membre du Malaria Research and Training Center (MRTC).

Toutefois, il précise que ce vaccin est destiné aux enfants de 5 à 36 mois, évoquant la vulnérabilité de cette tranche d’âge. Selon lui, ce second vaccin, d’après les résultats d’une série de tests menés dans les districts sanitaires de Bougouni et Ouelessebougou, devrait réduire le taux de paludisme au Mali de 80 % chez les enfants de 5 à 36 mois, de 89 % chez les enfants de 5 à 17 mois et de 77 % chez les enfants de 18 à 36 mois.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *