Depuis plus d’une décennie, les pays du Sahel, en particulier le Mali, sont confrontés à une menace terroriste sans précèdent. Dans la lutte contre ce fléau, des pays voisins tels que l’Algérie et la Mauritanie manquent sans doute de sincérité et d’engagement. Ces inquiétudes naissent de l’idée que ces nations pourraient entretenir des liens troubles avec des groupes terroristes qui ont longtemps semé la terreur parmi la population civile.
Alors qu’elle doit assumer pleinement sa responsabilité dans la promotion de la stabilité et de la paix au Mali, avec la reprise des hostilités entre les groupes armés et le gouvernement malien, l’Algérie, qui est souvent sollicitée pour jouer un rôle de médiateur et de fédérateur, est critiquée pour son silence apparent, notamment en ce qui concerne son rôle de superviseur de l’accord de paix issu du processus d’Alger.
De même, lors des récents affrontements entre les forces armées maliennes et les rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, qui ont déclaré la guerre au Mali, la Mauritanie a attiré l’attention en accueillant des blessés du côté rebelle dans ses structures de santé. Cette action soulève des interrogations quant à la neutralité de la Mauritanie dans le conflit malien. Ainsi, Dans cette posture, la Mauritanie s’auto déclare l’ennemie du Mali, puisque selon un dicton « l’ami de mon ennemi est mon ennemi ».
Face à cette situation, l’Algérie et la Mauritanie doivent revoir leurs copies. La transparence et la coopération régionale sont primordiales pour résoudre ce conflit complexe et mettre fin à la souffrance de la population civile malienne. Les deux pays sont donc appelés à jouer un rôle constructif dans la recherche de solutions durables, et il est de leur responsabilité de faire preuve de sincérité et de détermination pour contribuer à la stabilité de la région.