« L’urgence, c’est de préparer le citoyen malien à la vie et à relever les grands défis actuels et de demain » dixit Dr Choguel Kokalla Maïga
Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a présidé, ce lundi 18 septembre 2023 au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation “Tabalé : appel au sursaut patriotique et citoyen” organisée par le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme.
« Nous sommes ici ce soir parce que nous disons non à l’obscurantisme…, parce que nous refusons l’impérialisme, … parce que nous ne voulons plus de ces prédateurs sans foi, ni loi chez nous…, pour dire à ceux qui cherchent à nous diviser qu’ils perdent leur temps. Nous sommes ici ce soir parce que nous voulons éviter à tout prix l’amalgame » a déclaré le Premier ministre.
Le Chef du Gouvernement a aussi rappelé les méthodes pernicieuses des colonisateurs telles que l’obscurantisme visant, au Mali comme ailleurs en Afrique, à s’appuyer sur l’analphabétisme des classes populaires pour les manipuler, afin de les diviser pour mieux régner sur eux. Ce sont ces combines, confortées depuis l’annonce du retrait de la MINUSMA, qui ont conduit aux « nouveaux épisodes funestes, marqués par des atrocités innombrables, dignes d’une autre époque, perpétrées sur nos populations… », a-t-il expliqué. Ces attaques terroristes lâches menées, entre autres, contre les bateaux Tombouctou et Firhoun et les villes de Bamba, Bourem et Léré, mettent à mal le vivre-ensemble millénaire d’un pays universellement reconnu pour son humanisme.
Pour faire face à l’obscurantisme, Dr Choguel Kokalla Maïga, rappelant le passé glorieux de la nation malienne, des grands empires à l’indépendance en passant par la résistance coloniale, a mis l’accent sur la nécessité pour les Maliens de rester unis pour la défense de la patrie, ce « lien invisible qui nous unit tous ». Pour lui, « l’urgence, c’est de préparer le citoyen malien à la vie et à relever les grands défis actuels et de demain. Il s’agit de lui instruire, lui apprendre à se respecter et à respecter les autres, à se connaître, former son cœur, lui enseigner la vraie morale, le civisme, habituer l’esprit à la recherche de la vérité, de la justice, de la bonté, d’incliner la volonté vers le bien, à former un esprit libre et tolérant, un caractère équilibré et un homme de sens social…».
Pour le ministre de la culture, M. Andogoly Guindo le Mali, c’est une histoire commune, un destin commun. ‘’Nous devons tous, en tant que Maliens, unir nos intelligences, nos énergies, nos moyens, pour sauver ce que nous avons de plus cher, le Mali », a lancé le ministre de la Culture. Quelle réponse opposée au projet funeste de division de notre pays ? Dans l’urgence il faut que les Maliens se parlent, il faut qu’ils s’écoutent, il faut qu’ils se donnent la main en tant que frère, en tant que Malien’’, a-t-il déclaré.
En plus des messages adressés en bambara, fulfuldé, songhoy, tamasheq, dogoso et soninké à l’intention des Maliens de toutes les régions, de toutes religions et de toutes les ethnies, les représentants du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (RECOTRADE), des familles fondatrices de Bamako, des nyamakalas, des légitimités traditionnelles des régions du Nord et des donzos ont livré de nombreux appels de paix pour la cohésion sociale tout en condamnant les actes barbares des terroristes.