Le secrétaire général du Ministère de la Santé et du Développement Social, le Dr Abdoulaye Guindo, a présidé une conférence de presse ce mardi 19 septembre sur la situation de l’épidémie de la dengue et de sensibiliser la population à la menace de propagation du virus dans le pays. Il avait à ses côtés le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Mali, ainsi que d’experts en santé publique et infectiologues. Il s’agissait également.
Lors de cette conférence, le directeur général adjoint de la Santé et de l’Hygiène Publique, M. Kalifa Keita, a présenté un rapport alarmant daté du 9 septembre 2023. Sur 65 échantillons testés, 12 cas de dengue ont été confirmés, mais aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée jusqu’à présent. Ces cas sont répartis dans les districts sanitaires des communes 2, 4, 5 et 6 à Bamako, ainsi que dans trois régions du pays.
« Le département des opérations d’urgence de santé publique est actuellement en alerte », a déclaré le secrétaire général, le Dr. Guindo. Il a ensuite expliqué à la presse l’importance cruciale d’informer rapidement la population sur les bonnes pratiques et les mesures à prendre pour prévenir la maladie.
Les conférenciers ont par la suite expliqué que la dengue est une fièvre d’origine virale causée par un arbovirus transmis par les moustiques Aèdes, notamment les espèces Ae. Aegypti et Ae. Albopictus. « Il existe quatre types différents de virus de la dengue (VDEN), numérotés de 1 à 4 au sein de la famille des Flaviviridae », rapportent-ils.
Les symptômes, ajoutent-ils, se manifestent généralement de manière similaire à une grippe (fièvre, maux de tête, courbatures), et peuvent apparaître de 3 à 14 jours après la piqûre du moustique (avec une moyenne de 4 à 7 jours). Toujours selon les conférenciers, la dengue peut toucher des personnes de tous âges, y compris les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes. Bien que la plupart des cas soient bénins, la maladie peut parfois prendre une forme hémorragique grave.
Pour la prévention, il est primordial de lutter contre les moustiques vecteurs et d’adopter des mesures de protection individuelle, telles que l’utilisation de répulsifs et le port de vêtements longs et amples. « Les habitants vivant dans des zones potentiellement touchées par une épidémie de dengue peuvent contribuer à réduire le risque en éliminant les sources d’eau stagnante à l’extérieur et à l’intérieur de leur domicile, qui servent de gîtes aux moustiques », préconisent-ils.