Au Mali, l’association des professionnels de la presse en ligne ont signé, hier lundi, à Bamako une charte qui engage les organes à plus de responsabilités et de modérations dans le traitement de l’information.
La nouvelle charte des professionnels de la presse en ligne comporte 15 articles. Elle a été signée par plusieurs responsables des sites professionnels en ligne en présence du président d’APPEL-Mali, le président de la Maison de presse, le secrétaire général du ministère de la communication et les représentants de l’Union européenne et du PNUD.
La charte ainsi signée engage les Professionnels de la Presse en ligne à respecter la déontologie et l’éthique du journalisme. Il s’agit, entre autre, du respect de la vérité en toute circonstance, à la défense et la liberté d’expression, du commentaire et de l’opinion, à la seule publication des informations vraies et non altérées.
Cette charte interdit aux signataires la diffusion des informations à caractère propagandiste, injurieux, diffamatoire et raciste, les accusations sans fondement.
Les responsables des sites ne doivent recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information, précise la charte. En signant cette charte, ils doivent obligatoirement mentionner conformément aux principes du journalisme la source de leurs articles, images ou vidéos pris sur tout autre support ou journal. Le texte d’engagement défend les professionnels de la Presse en ligne au Mali à user de méthodes déloyales pour obtenir des informations et à s’abstenir à publier toutes fausses informations, et toutes rumeurs…
Le titre deux (2) de cette charte encourage les signataires à plus de modération dans les contributions et commentaires qui apparaîtront sur les sites. Selon l’article 17 de ce titre, ils doivent s’abstenir à tout propos incitant l’apologie du terrorisme, aux attaques liées à la discrimination, à la haine ou à la violence à caractère raciste, xénophobe ou sexuel. S’y ajoute au bannissement des commentaires injurieux, dégradants ou jugés attentatoires à la dignité humaine, les harcèlements de quelque nature et les commentaires à caractère pornographique.
Le président de APPEL-Mali, Modibo Fofana, la faitière de la presse en ligne à l’initiative de cette charte, a indiqué que le contexte de la crise politique et sécuritaire au Mali a favorisé la ‘’désinformation’’, la ‘’mésinformation’’ et la ‘’maIinformation’’. Pour lui, la signature de cette charte est une grande responsabilité pour la presse en ligne dans cette période difficile. « La charte est dissuasive car elle engage les professionnelle de la presse en ligne de publier les informations vraies et vérifiées », a déclaré Modibo Fofana, qui a exhorté les autres médias traditionnels à se familiariser avec le contenu de cette charte. Il faut noter que cette charte est l’aboutissement de la mise en œuvre du projet « intérêt et les médias pour la citoyenneté, le genre et la paix » financé par l’Union européenne au Mali. C’est pourquoi le représentant de l’UE a loué sa signature en déclarant que sa mise en œuvre est nécessaire aujourd’hui dans la contribution des journalistes au débat constructif.
Pour sa part, le secrétaire du Ministère de la Communication, Alkaïdi Amar Touré, a indiqué que la signature de cette charte est un acte important. A l’en croire, elle complète les efforts du gouvernement de rendre la presse plus professionnelle, respectueuse des textes qui régissent le secteur de la presse. « Les éléments contenus dans cette charte sont en harmonie avec la démocratie », a –t-il dit.