Du 4 au 6 septembre, le premier sommet africain pour le climat se tient à Nairobi, au Kenya. Une vingtaine de chefs d’État ou de gouvernement africains et près de 20 000 membres de délégations du monde entier sont réunis.
Adaptation, sortie du pétrole, financement de la transition… Le menu de cette conférence internationale est copieux. Les pays du continent africain sont parmi les plus vulnérables face au dérèglement climatique.
Pour les représentants de la société civile présents à Nairobi, la priorité doit être de « sortir des énergies fossiles ». « Si le pétrole était une bonne chose pour l’Afrique, le Nigeria serait le pays le plus développé du continent, a ironisé un militant de 350 Africa, le pays étant l’un des principaux producteurs d’or noir. Le pétrole détruit les écosystèmes et fait du mal à nos communautés ».
« Nous demandons la décolonisation de nos économies »
Une grande marche a été organisée lundi dans les rues de Nairobi, réclamant, entre autres, la fin du projet de pipeline Eacop, porté par TotalÉnergies.
« Nous demandons la décolonisation de nos économies et des aides au développement, le remboursement de la dette climatique et le financement dont l’Afrique a tant besoin pour l’adaptation au dérèglement climatique », a déclaré Hardi Yakubu, représentant de l’ONG Africans Rising.
Le sommet doit permettre d’afficher l’unité du continent dans la lutte contre le dérèglement climatique, en vue de la COP28 prévue en fin d’année à Dubaï. Las, le projet de déclaration finale proposé par le gouvernement kényan a été vivement critiqué. Trop vague et pas assez ambitieux, selon plusieurs ministres de l’Environnement. Le texte doit être adopté mercredi 6 septembre et porter la position commune des cinquante-quatre États africains sur la question.