Le Rwanda a lancé une vaste campagne de vaccination contre la poliomyélite de type 2, à la suite de cas de la maladie signalés dans les pays voisins, dont le Burundi, a confirmé mardi une source officielle à Kigali.
Le poliovirus de type 2 est la forme la plus répandue en Afrique. Il a été déclaré éradiqué par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en septembre 2015, ce qui a entraîné le retrait de son vaccin des programmes de vaccination internationaux en 2016.
La poliomyélite paralytique est une affection rare qui survient lorsque le poliovirus pénètre dans le système nerveux central et se réplique dans les cellules de la corne antérieure (neurones moteurs) de la moelle épinière ou du tronc cérébral.
En réponse, le ministère de la Santé du Rwanda, en collaboration avec l’Unicef et l’OMS, a lancé une campagne de vaccination de cinq jours ciblant les enfants de moins de 7 ans, car ils sont nés après que le vaccin contre la polio de type 2 a été retiré du calendrier de vaccination habituel.
Hassan Sibomana, chef de division par intérim pour la santé maternelle, infantile et communautaire au Rwanda Biomedical Centre (RBC), a déclaré aux médias locaux que l’objectif était d’atteindre plus de 2,7 millions d’enfants au Rwanda au cours de la période de cinq jours désignée.
« La vaccination est d’une importance capitale dans la prévention de la polio. Le Rwanda a la chance d’être exempt de cas de polio depuis plus de 30 ans, grâce à l’efficacité des vaccins », a expliqué Mme Sibomana.
Les poliovirus sont des virus humains de sérotype 1, 2 ou 3. La période d’incubation est généralement de 7 à 10 jours (de 4 à 35 jours). La plupart des personnes infectées par le poliovirus ne présentent pas de symptômes, bien qu’elles puissent encore excréter le virus dans les fèces et, pendant une période plus courte, dans la salive.
Environ un quart des personnes infectées développent des symptômes mineurs et transitoires, notamment de la fièvre, des maux de tête, des malaises, des nausées, des vomissements et des maux de gorge.