Gouvernance et crise sécuritaire : Qui veut freiner les revers des groupes terroristes ?

En plus de l’hostilité de forces internationales, le pouvoir de Transition peut-il compter sur un adoubement des pôles terroristes ? L’on peut en douter, quand on sait les accointances entre ces acteurs…

Même s’il est reconnu par une bonne frange de l’opinion que la Transition a permis au Mali de faire des progrès incontestables au plan sécuritaire, l’on assiste, ces dernières semaines, à quelques revers. Il s’agit de quelques attaques terroristes et/ou des déflagrations, qui endeuillent encore les populations.

En effet, avec la politique de rupture menée par les autorités de la Transition, l’on voit apparaître une tension entre Bamako et certains de ses partenaires extérieurs. Or, ces partenaires s’étaient positionnés dans le pays pour appuyer la lutte contre le terrorisme et toutes les formes d’extrémisme. Il s’en est suivi la mise sur pied des forces d’appui comme Barkhane et des missions comme la MINUSMA, la force Takuba, l’EUTM, EUCAP Sahel, etc.

Mais, avec le temps, les modes opérationnels de ces entités sont devenus de véritables objecteurs de conscience dans le cadre de la lutte contre l’insécurité en général. Elles se sont plus illustrées dans la dénonciation de supposés cas de « violations des droits de l’homme » ou de prétendus « exactions contre des populations civiles ». Et, au final, c’est à des empoignades communicationnelles que l’on a assisté entre le gouvernement et ces pôles de partenaires censés aider le pays dans sa guerre contre les groupes armés terroristes. Ce qui a abouti à la rupture d’avec ces partenaires, avec pour conséquence leur expulsion.

En outre et plus généralement, avec l’émergence des pouvoirs d’exception avec des militaires à la manœuvre au Mali, au Burkina Faso, et plus récemment au Niger, l’on se demande si les partenaires occidentaux sont finalement devenus des alliés des groupes terroristes. Ne doivent-ils coopérer qu’avec des pouvoirs « légitimes » pour  lutter contre le terrorisme ? Sinon, comment comprendre que la France et certains de ses alliés puissent bloquer des équipements de combats des gouvernements issus des coups d’Etat ? N’est-ce pas là un moyen pour que les groupes terroristes prennent le dessus sur des forces régulières pour la simple raison que les pays en question sont dirigés par des pouvoirs d’exception issus de coups d’Etat militaires ?

C’est ainsi qu’au Mali et au Burkina, les observateurs n’hésitent pas à charger les Occidentaux de devenir les instigateurs du regain de vitalité dans les attaques contre les forces armées régulières. Ceci en vue de plomber les succès militaires remportés depuis plusieurs mois par les armées  sous les ordres des « pouvoirs » respectifs. Comme pour faire en sorte qu’aucun pouvoir militaire  n’ait des succès incontestables sur le péril terroriste dans la région. N’est-ce pas cette « action de représailles » stratégique qui a motivé les embargos en vogue contre les pouvoirs concernés ?  Rien n’est moins sûr.

C’est donc aux pouvoirs militaires, qui ne cessent d’émerger sur le continent de savoir désormais à quoi s’en tenir pour l’atteinte des objectifs d’indépendance et de mieux-être de leurs peuples. Car, comme vient de l’expliquer clairement le président de la Transition du Burkina Faso, le péril terroriste semble avoir des relents néocolonialistes.

Sans oublier que les visées prédatrices des firmes occidentales sur les richesses minières de vastes régions africaines semblent pousser à des accointances incestueuses et funestes entre les milieux terroristes et des chancelleries occidentales.

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